13. LA PAROLE

De même que les végétaux et les animaux sont dotés de moyens pour communiquer entre eux, de même l’être humain est doué de la faculté du langage pour communiquer avec ses semblables.

Mais l’Homme – cocréateur de la Vie – est pourvu du don spirituel de la Parole pour incarner l’Esprit de Vie sur le plan matériel de la Terre, pour faire régner l’éternel dans le temporel, le métaphysique dans le physique, l’Unité et la Vérité dans la diversité du monde.

La Parole vivante émane du cœur, siège de l’Autorité de la Vie et de la Vérité ; elle témoigne d’expériences et de vécus, et permet d’entretenir avec les autres des relations justes et profondes, des relations d’âme à âme. La Parole marie cœur et raison ; elle s’adresse en même temps au cœur, qui en reconnait intuitivement la vérité, et à la raison, qui en comprend le sens.

« Parler vrai », c’est s’exprimer avec Amour, à la lumière de la Conscience unitaire dont chacun de nous est une manifestation. « Parler vrai », c’est être authentique, honnête, bienveillant et pur d’intention ; c’est témoigner, exprimer ses pensées, ses besoins et ses sentiments, partager son savoir-faire et ses découvertes, avec simplicité et modestie.

LA PAROLE EST LE MOYEN SPIRITUEL ET NATUREL
D’ÉVEIL INTÉRIEUR ET D’ENRICHISSEMENT MUTUELS.

Le pouvoir de la Parole sert à unir l’humanité. Mais l’Homme, coupé de la dimension métaphysique et unitaire de la réalité, a perverti l’emploi de ce don spirituel pour diviser et exercer le pouvoir sur les autres, pour nourrir le paraitre, médire, séduire, mentir, manipuler et abuser cyniquement de l’ignorance et de la faiblesse.

Les jeunes enfants « parlent vrai » tout naturellement, mais dès que se développe le Moi et que naissent les intentions, le désir et la volonté propre, l’éveil à l’intériorité – à l’Autorité en soi – devient fondamental pour le bon usage de la Parole.

Pour instaurer des relations saines, amicales et harmonieuses, l’Homme doit parler à ses semblables et les écouter avec une totale ouverture de cœur et d’esprit. Il doit exprimer ses besoins par des demandes, sans commander ni exiger, et doit répondre aux besoins des autres avec clarté, compréhension et bienveillance, sans contraindre ni imposer.

Toute aide et tout conseil donnés, même avec les meilleures intentions, sans avoir été sollicités – sauf en cas d’assistance à personne en danger – sont des ingérences dans la conscience, un non-respect du droit naturel à la liberté et à l’autonomie ; toute forme d’assistanat qui rend dépendant et qui déresponsabilise est une offense à la dignité.

LES JUSTES RELATIONS HUMAINES SE FONDENT
SUR LA DEMANDE ET LA RÉPONSE À LA DEMANDE.

« LE SENS DE L’EXISTENCE »

VIVRE LIBRE, France, 17 septembre 2016.

Télécharger cet article au format PDF