FRAUDES DARWINISTES ET TEILHARDIENNES

par l’Abbé Georges de Nantes

Aujourd’hui, la théorie de l’évolution semble irréfutable. Mais il fut un temps, il y a moins d’un siècle, où la théorie de Darwin sur les origines de l’homme était en compétition féroce avec d’autres explications scientifiques et avec une conception religieuse pas tout à fait disparue. Difficile à imaginer car, aujourd’hui, on ne compte plus le nombre d’ouvrages qui parlent du darwinisme comme d’une vérité admise et le prennent comme base pour élaborer d’autres spéculations, parfois même à visée « spirituelle ».

Pourtant, comme le démontre l’article qui suit, les trois éléments qui auraient servi de preuves à cette théorie se sont révélés être des fraudes, commises par des évolutionnistes fanatiques, au premier rang desquels se trouvent les Jésuites qui avaient tout avantage à imposer une origine matérielle à l’homme.

Lorsque l’on sait que de hauts « dignitaires » jésuites occupent des postes clés dans les observatoires astronomiques et dans les services de cartographie sous-marine, on peut légitimement se demander si toute cette vision « scientifique » du monde ne serait pas, au fond, que le fruit de mythes artificiellement élaborés pour nous persuader qu’il n’y a rien en dehors de la matière.

LE CHAÎNON MANQUANT : ÉLUCIDATION DES FRAUDES PALÉONTOLOGIQUES

Darwin ayant décidé que l’homme descend du singe par évolution lente et sélection naturelle, ses disciples se mirent en quête du « chaînon manquant », l’être intermédiaire qui prouverait indiscutablement le passage de l’un à l’autre. On trouva donc des fossiles de « pithécanthropes », c’est-à-dire de singes-hommes, moitié singe, moitié homme. Une fois, deux fois, trois fois. Quand les créationnistes décelèrent les supercheries, ils en firent la matière convaincante de leur réfutation de l’Évolution et le fondement de leur thèse d’une création directe de l’homme par Dieu à partir du limon de la Terre, selon la lettre de la Bible. Et les paléontologistes ? Si la fraude est patente, ils cessent subitement d’en parler. Si elle reste peu connue du public, ils se débrouillent de leur mieux, pour en parler sans trop s’engager. Mais en observant les deux lois suprêmes de la mafia darwiniste internationale : on ne se critique pas entre collègues et on fait front contre les cléricaux.

Il est extrêmement instructif, pour qui sait le fond ténébreux, scandaleux, de certaines impostures, d’aller voir chez Piveteau, Arambourg, Coppens, Heim, Caries, Clarke, etc., la manière dont chacun s’en tire. Marcellin Boule lui-même, le plus grand…

Les jésuites avaient tout avantage
à imposer
une origine matérielle à l’homme.

Les fraudes majeures de la génération fondatrice demeurent ainsi, aujourd’hui encore, les piliers de l’argument paléontologique, darwiniste, d’une continuité biologique et psychique totale de l’animal à l’homme. Ce sont Java, Piltdown et Chou-Kou-Tien. Sous la plume du Révérend O’Connell, un livre est paru, au demeurant créationniste et fixiste, qui fait toute la lumière sur ces fraudes avec honnêteté et compétence : Science d’aujourd’hui et problèmes de la Genèse (Action-Fatima 1963). Il est malheureusement épuisé. C’est lui que je suivrai ici dans ses élucidations des fraudes, sans en adopter les a priori et les conclusions créationnistes.

LE FAUX PITHÉCANTHROPE DE JAVA : ASSOCIATIONS D’OSSEMENTS HUMAINS ET ANIMAUX

Le Docteur Dubois, médecin militaire hollandais, part pour Java en 1889, avec l’idée bien ancrée qu’il y trouvera le chaînon manquant, selon les prédictions de l’infaillible Darwin. Il le trouve en 1891, le dénomme Pithécanthropus erectus, le Singe-homme dressé, et publie un rapport convaincant sur sa découverte en 1895. Il exhibe une calotte crânienne, d’apparence simienne, dont il évalue le volume cérébral à 850 cc., à peu près égale distance de celui du chimpanzé et de celui de l’homme. Et un fémur de type humain, dont il omet de préciser qu’il l’a trouvé à 15 m de la dite calotte. Mais il ne souffle mot des deux crânes humains de 1550 et 1650 cc. qu’il a trouvés dans les parages ! Il les exhibera trente ans plus tard, en 1925. Ces crânes humains ne troublent pas les paléontologistes. Dans leurs nomenclatures, ils les font figurer à part du premier lot sous une autre dénomination, et le tour est joué, la fraude est consolidée : c’est l’Homme de Wadjack, découvert par Dubois en 1888-1889, date fantaisiste.

De nouvelles expéditions ont fourni des dents, des crânes humains (Ngandong, sur la rivière Solo), de 1100 à 1300 cc. Enfin, le Docteur Koenigswald a trouvé des crânes de volume cérébral intermédiaire, de 800 à 900 cc., sauvant le Pithécanthrope d’un entier discrédit.

La fraude indéniable – et avouée par Dubois trente ans plus tard – a été d’associer par fanatisme évolutionniste, ce fémur d’homme moderne, non pas avec les crânes humains trouvés dans le même champ paléontologique, mais avec un débris de crâne de gibbon, comme s’ils appartenaient l’un et l’autre au même individu ! Et les paléontologistes sont des fraudeurs encore aujourd’hui, quand ils exposent ce fémur humain dans la vitrine du Pithécanthrope, comme preuve de son hominisation avancée et de sa station droite d’Homo erectus. Et plus loin, dans une autre salle, celle de l’Homme de Néanderthal, 1 million d’années les séparant, ils exposent les crânes de l’Homme de Wadjack, de telle manière que les visiteurs ne puissent faire la distinction.

Ce lien que la science réclame, et dont le darwinisme officiel ne veut pas, le voici : à Java, il y a 10 000 ans, vivaient des hommes préhistoriques qui chassaient des grands singes dont certaines caractéristiques anatomiques tendent à en faire une espèce en évolution vers la forme humaine.

LA RENOMMÉE DE TEILHARD DE CHARDIN, BASÉE SUR UNE IMPOSTURE

Le 18 décembre 1912, le Manchester Guardian annonce la spectaculaire découverte du « chaînon manquant », à Piltdown (Sussex), par les honorables Charles Dawson et Arthur Smith Woodward du British Museum. C’est l’Eoanthropus Dawsoni. Ils ont trouvé un crâne, récemment brisé, privé de sa partie faciale, et une mandibule simiesque munie de deux dents usées a la manière humaine ; le condyle manque, les canines aussi et l’emboîtement n’est pas évident. Peu importe. La capacité crânienne de 1070 cc., selon l’évaluation de Dawson, en fait l’intermédiaire rêvé.

La fraude avouée trente ans plus tard a été d’associer par fanatisme évolutionniste, un fémur d’homme moderne avec un débris de crâne de gibbon, comme s’ils appartenaient l’un et l’autre au même individu.

Toutefois, le Docteur Keith conteste l’ensemble de la découverte : le volume cérébral est de 1500 cc., ce crâne ressemble à celui d’un bourgeois de Londres, le moulage endocrânien est d’un homme moderne. Marcellin Boule estime que cette mâchoire de chimpanzé ne s’accorde pas avec ce crâne d’homme. Keith demande d’autres éléments, tels que les canines…

En 1913, le jeune Jésuite, Pierre Teilhard de Chardin, lié d’amitié intime avec Dawson, au point que celui-ci écrivait à Woodward : « Teilhard est parfaitement sûr » (!), Teilhard donc trouva, en passant au crible les déblais du site de Piltdown, justement la canine tant désirée ! ainsi que des outils primitifs, un ivoire sculpté, dix-huit fossiles d’animaux vieux de 500 000 ans.

Et l’Homme-Singe de Piltdown prit place parmi les documents les plus probants de la descendance simienne de l’homme.

… Jusqu’en 1953, quarante ans plus tard, où deux tests au fluor ramenèrent l’antiquité des restes de Piltdown de 500 000 à 50 000 ans. L’enquête, reprise avec soin, prouva que le crâne était celui d’un néanderthalien, artificieusement brisé, et la mâchoire celle d’un singe moderne. La dent de Teilhard avait été limée pour faire aller le tout ensemble, les divers os teints pour les vieillir. Le reste avait été ramassé ailleurs. Le bulletin du British Museum rendit compte de la fraude et le silence se fit. Teilhard le naïf (ou le faussaire ?) avait été joué (ou avait trompé le monde ?) et s’était fait la garantie bourgeoise de l’énorme escroquerie, y gagnant pour sa part la renommée d’un savant paléontologiste de dimension internationale. Que pensez-vous qu’il fit, en 1953 ? Alors au sommet de sa gloire, il continua à croire à sa « découverte » de jeunesse, il ne changea rien à ses théories et n’y perdit rien de son prestige. La très maçonnique Unesco fête solennellement cette année, avec l’Eglise postconciliaire, le centenaire de la naissance de cet illustre imposteur(1881).

FANATISME ÉVOLUTIONNISTE

C’est le Père Licent, Jésuite aussi saint que savant, qui découvre le site paléontologique de Choukoutien, près de Pékin, et en commence l’exploitation en 1912. Il est bientôt évincé par une équipe internationale abondamment subventionnée par la Fondation Rockefeller. Teilhard y est envoyé par le Musée de l’Homme, en 1924, comme « observateur ». Marcellin Boule lui trouve cette mission scientifique lointaine fort opportunément, car il a cessé d’être persona grata à l’Institut Catholique de Paris où son modernisme fait scandale.

PREMIÈRE VERSION DU SINANTHROPE

Des molaires, trouvées en 1922 et en 1927, sont déclarées par Davidson Black et le Chinois Wang appartenir à un « hominidé inférieur » qu’ils nomment Sinanthrope. Cette découverte apporte, lit-on dans la presse mondiale, une aide décisive à l’interprétation des fossiles de Piltdown (!). Teilhard assure la continuité.

En 1929, découverte de nombreux crânes brisés, de grande capacité cérébrale, que Teilhard décrit en 1930 comme simiesques (grande largeur sous-auriculaire, occiput triangulaire) ; aucune trace de feu ni d’outils. En 1931, Black écrit dans Paleontologia sinica, « Sur un crâne de Sinanthrope adolescent ». Curieusement, c’est la description d’un moulage de crâne, de capacité estimée à 950 cc., intermédiaire, dit Black, entre l’Homme de Java et l’Homme de Néanderthal. Sur le moulage – évidemment ! – n’a pas été représenté ce trou caractéristique que tous les crânes portent à leur sommet, visiblement fait pour en extraire la cervelle. Ont signé Black, Teilhard, Young et Pei.

En 1932, l’abbé Breuil, paléontologiste éminent autant qu’évolutionniste fanatique, visite les lieux. Son article décrit des débris de cuisine énormes, 10’000 mètres cubes, signale la présence de 2 000 pierres taillées amenées de loin, des crânes de Sinanthropes mêlés à des os de différents animaux. Il ne se prononce pas sur le fond de la question. Marcellin Boule a tout de suite estimé que « le chasseur était un homme véritable dont on a retrouvé l’industrie typique et qui faisait sa victime du Sinanthrope. Celui-ci n’est donc pas le monarque de Choukoutien, mais le gibier du roi de ces lieux », dont on ne retrouvera pas le squelette dans ses débris de cuisine (article de 1934) ! C’est l’évidence même.

DEUXIÈME VERSION ET FORFAITURE DE TEILHARD

En 1933, Teilhard relate pour la Revue des questions scientifiques, la découverte des débris de cuisine, des crânes de Sinanthropes, tous de même gabarit du haut en bas du site exploré, et de maints outils de pierre et d’os, Il prend le contre-pied de son maître, Marcellin Boule, en attribuant au Sinanthrope une forte capacité crânienne et en faisant de lui l’auteur de cette cuisine et de cette Industrie.

C’est la promotion remarquable du Sinanthrope au rang d’Homo faber.

Le crâne
était celui d’un néanderthalien,
artificieusement brisé,
et la mâchoire
celle d’un singe moderne.
La dent de Teilhard
avait été limée
pour faire aller le tout ensemble,
les divers os teints pour les vieillir.
Le reste
avait été ramassé ailleurs.

Or, il termine son article cinq mois plus tard, sous le coup de l’émotion, par l’annonce d’une grande découverte : Pei vient de mettre à jour trois crânes d’adultes non mutilés et, pour la première fois, des fémurs et d’autres parties de squelettes. Teilhard déclare que ce sont des Homo sapiens, mais rapporte qu’on les a trouvés dans un autre site. Explication vague et fourbe qui demeurera parole d’évangile jusqu’à nos jours.

Le 15 mars 1934, Black meurt subitement au milieu de ses fossiles. Le Docteur Weidenreich lui succède. Chose prodigieuse : il garde le silence sur ces neuf ou dix squelettes d’Homo sapiens découverts en 1933. Pei et Teilhard les lui ont-ils cachés ? Qui trompe qui ? Il n’en connaitra ou n’en avouera l’existence qu’en 1939, et de nouveau en 1945, mais comme de fossiles trouvés dans la couche supérieure, de genre Homo sapiens, mongoloïdes, Teilhard, lui, refusera toujours de reconnaître dans cette petite famille écrasée accidentellement par un éboulis sur les lieux mêmes de ses activités, les chasseurs de Sinanthropes, friands de cervelles, prévus par Boule. Car ce sont des hommes modernes !

Le Docteur Pei a « trouvé », en 1936, trois crânes, d’un mâle et de deux femelles. L’article de vulgarisation de Teilhard n’en donne aucune description, et pour cause ; il est rempli d’inexactitudes sur le site de Choukoutien où il n’allait jamais. Dans cet article, Teilhard osait écrire qu’aucune trace n’avait été trouvée de l’hypothétique Homo sapiens supposé par Boule pour expliquer l’industrie. Il oubliait qu’il en avait signalé lui-même la découverte en 1934 ; Comment ne pas supposer que cette découverte de 1936 était de pure invention, son seul but étant de faire oublier la petite famille Homo sapiens imprudemment révélée et décrite par ce fou de Teilhard dans les Études de 1934 ?

DERNIÈRE VERSION

En 1939 et plus tard en 1945, revenu en Californie, Weidenreich avouera la vérité, et cela malgré les dénégations de Teilhard. Il produira les photos de la petite famille découverte en 1933. Et la vérité se fera jour dans un tout petit cercle d’initiés. Après des centaines de milliers d’années de présence paisible du Sinanthrope en Chine, arrivèrent des représentants de l’espèce Homo sapiens, qui s’établirent à Choukoutien, y firent leurs outils, leur cuisine, et pourchassèrent le Sinanthrope. L’étude objective des sites et de leurs couches superposées de fossiles démontre que la taille des outils et la maîtrise du feu n’apparaissent pas avant la venue de l’Homo sapiens… que nous n’aurions jamais rencontré dans sa cuisine si un grand malheur n’était pas arrivé à cette famille surprise par un éboulement, écrasée avec son gibier prêt à cuire, et retrouvée providentiellement par Pei en 1933 !

Mais la « Science » mondiale, subventionnée par la Fondation Rockefeller et l’Unesco. continue de croire au Sinanthrope de Teilhard.

Source : VITRIOL N°4 – Mai 1981

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