LE CŒUR EST LE TAMBOUR DU MONDE

La recherche en cardiologie nous donne de précieuses ressources pour se frayer une voie d’entrée vers le grand Mystère de ce qui se cache dans le cœur. Elle nous explique que les battements du cœur sont réguliers, mais pas trop, un peu comme si c’était une régularité inexacte, vivante. La variabilité cardiaque peut passer tantôt de 998 ms, à 1022 ms, puis 889 ms, etc… Même si sa moyenne est 1000 ms, elle n’est pas de 1000. Imperfection de la nature, ou mystère de l’Univers qui échappe à notre entendement ? En réalité, on a déterminé que la santé, physique et psychique, est caractérisée par une variabilité cardiaque importante, à ces irrégularités, c’est ce que l’on appelle la « cohérence cardiaque ». Au contraire, au plus le curseur va vers le stress, le burnout, la dépression, au plus la variabilité cardiaque diminue et se fixe autour d’une valeur…

Ces résultats semblent montrer une direction. « Ce que nous voyons, c’est l’invisible qui se hisse devant nos yeux ». Et des questions émergent sur ce cœur. Pourquoi, avant même d’être un cœur, alors qu’il n’est que bourgeonnement embryonnaire de cellules, alors qu’il est loin encore d’être une pompe, pourquoi à 21 jours, commence-t-il à battre ? Quel est ce tambour, de quel mystère est-il le relai ? L’humain pour se constituer dans son embryogénèse, n’a-t-il pas besoin d’une information venue, peut-être des confins de l’Univers, comme de son centre même, relayée par ce tam-tam secret comme le mantra silencieux détenteur des codes secrets d’un univers qui nous échappe ?

L’étude de la variabilité cardiaque montre que l’ordre, au niveau du cœur, a tendance à rétrécir et à étriquer les états vécus par l’homme.  « Ne tente pas de résister aux changements qui s’imposent à toi. Au contraire, laisse la vie continuer en toi. Et ne t’inquiète pas que ta vie soit sens dessus dessous. Comment sais tu que le sens auquel tu es habitué est meilleur que celui à venir ?  » Cette injonction à s’abandonner à ce qui vient, à ce qui est, à ce qui coule en nous, nous est donnée par Shams de Tabriz, maître du grand poète mystique persan Rumi. Injonction à s’abandonner, sans crainte de ce qui peut arriver, car, peut-être, si de cet univers et de ce cœur qui bat en secret, nous n’avons pas les codes, peut être eux, jouent-ils une musique dont nous sommes les notes.

« Chaque être humain est une œuvre en devenir qui, lentement mais inexorablement, progresse vers la perfection. Chacun de nous est une œuvre d’art incomplète qui s’efforce de s’achever ».

Source : https://www.coeur-conscient.com – 07.11.2017

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